Sympa.
mercredi 25 novembre 2009
jeudi 19 novembre 2009
vendredi 13 novembre 2009
dimanche 8 novembre 2009
samedi 31 octobre 2009
vendredi 30 octobre 2009
Etrange : mes souvenirs sont amers, mais je sais qu'enfant, je ne suis pas triste. Pas du tout. Je suis gaie.
Tous les livres qui m'entoure font ma gaieté : je ne cesse de lire et d'être ailleurs. Quand je sors des mondes irréels de mes lectures, il est l'heure de manger ou de dormir. J'évite tout, je ne vois rien, et je souris. Les autres me semblent dérisoires.
Pourquoi ai-je changé ?
Tous les livres qui m'entoure font ma gaieté : je ne cesse de lire et d'être ailleurs. Quand je sors des mondes irréels de mes lectures, il est l'heure de manger ou de dormir. J'évite tout, je ne vois rien, et je souris. Les autres me semblent dérisoires.
Pourquoi ai-je changé ?
lundi 26 octobre 2009
Tout est interdit, ou presque, car tout est dangereux, ou presque.
Pas de vélos.
Les autres font du vélo.
Les autres, ils ont le droit.
Les autres, mais pas moi.
Je marche dans ces petites rues, toujours les mêmes et ils me dépassent en vélo.
Moi, seule dans ma tête, je pense. Un univers invisible m'entoure. Je suis princesse, je suis navigateur spatial, je suis cow-boy.
Tout, plutôt que le vide triste et terne de ma vie.
Pas de vélos.
Les autres font du vélo.
Les autres, ils ont le droit.
Les autres, mais pas moi.
Je marche dans ces petites rues, toujours les mêmes et ils me dépassent en vélo.
Moi, seule dans ma tête, je pense. Un univers invisible m'entoure. Je suis princesse, je suis navigateur spatial, je suis cow-boy.
Tout, plutôt que le vide triste et terne de ma vie.
jeudi 22 octobre 2009
Les rues presque toujours vides.
Les grilles. Barreaux étroits, barreaux épais. Verticaux et serrés, verticaux et espacés. Murets, ou pas murets. Les buissons passent à travers les grilles.
Les maisons, derrière. Je les regarde. On n'y voit jamais la vie, et je les imagine toutes pleines de gens heureux. Comme dans les livres pour enfants. Le papa, la maman, les enfants. Ils vont en vacances, ils sont des cousins.
Pas comme nous.
Nous n'allons jamais en vacances.
Nous n'avons pas de cousins.
Nous ne voyons personne.
Les grilles. Barreaux étroits, barreaux épais. Verticaux et serrés, verticaux et espacés. Murets, ou pas murets. Les buissons passent à travers les grilles.
Les maisons, derrière. Je les regarde. On n'y voit jamais la vie, et je les imagine toutes pleines de gens heureux. Comme dans les livres pour enfants. Le papa, la maman, les enfants. Ils vont en vacances, ils sont des cousins.
Pas comme nous.
Nous n'allons jamais en vacances.
Nous n'avons pas de cousins.
Nous ne voyons personne.
lundi 19 octobre 2009
Automne - puisque c'est l'automne.
Les rues sont froides, humides, bleues.
Les trottoirs en terre, bordées de pelouses.
Au lieu d'aller au lycée, je marche. Je ne peux rentrer chez moi, mon havre, la bibliothèque, est fermée.
Je marche, je respire l'air frais empli des senteurs des feuilles qu'on brûle.
Le long des maisons, des villas de cette coquette et jolie banlieue sans âme.
Je me sens seule. Je sais que plus tard je ferai des choses merveilleuses. J'ai tort. Nous sommes plus tard, et je n'ai rien fait.
Les rues sont froides, humides, bleues.
Les trottoirs en terre, bordées de pelouses.
Au lieu d'aller au lycée, je marche. Je ne peux rentrer chez moi, mon havre, la bibliothèque, est fermée.
Je marche, je respire l'air frais empli des senteurs des feuilles qu'on brûle.
Le long des maisons, des villas de cette coquette et jolie banlieue sans âme.
Je me sens seule. Je sais que plus tard je ferai des choses merveilleuses. J'ai tort. Nous sommes plus tard, et je n'ai rien fait.
vendredi 16 octobre 2009
jeudi 15 octobre 2009
mardi 13 octobre 2009
Si je me relis, je me trouve cruelle.
Pourtant, ce manque, je le sens.
Il m'arrive souvent de penser que le manque est l'incapacité à donner.
Prenons mon père. Si je lui téléphonais, avec douceur et tendresse, oubliant qu'il n'appelle jamais de lui-même et confonds mes boulots les uns avec les autres, incapable de se souvenir de ce que je fais, de même qu'il est incapable de me voir comme une adulte, mais qu'il me parle comme à une petite fille ; si, dépassant ceci, je l'appelais avec gentillesse, est-ce que la joie et la tranquillité empliraient mon coeur ?
Pourtant, ce manque, je le sens.
Il m'arrive souvent de penser que le manque est l'incapacité à donner.
Prenons mon père. Si je lui téléphonais, avec douceur et tendresse, oubliant qu'il n'appelle jamais de lui-même et confonds mes boulots les uns avec les autres, incapable de se souvenir de ce que je fais, de même qu'il est incapable de me voir comme une adulte, mais qu'il me parle comme à une petite fille ; si, dépassant ceci, je l'appelais avec gentillesse, est-ce que la joie et la tranquillité empliraient mon coeur ?
samedi 10 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009
vendredi 2 octobre 2009
Des rues, de mon enfance, je me souviens.
En automne, lorsque certains faisaient brûler les feuilles mortes, l'odeur particulière des feuilles mortes brulées se répandait.
Adolescente, pour rentrer plus tard chez moi, je faisais des détours pour passer par des rues plus longues et voir d'autres maisons, d'autres portails, d'autres choses, plutôt que le même et éternel spectacle de notre famille repliée sur elle-même.
En automne, lorsque certains faisaient brûler les feuilles mortes, l'odeur particulière des feuilles mortes brulées se répandait.
Adolescente, pour rentrer plus tard chez moi, je faisais des détours pour passer par des rues plus longues et voir d'autres maisons, d'autres portails, d'autres choses, plutôt que le même et éternel spectacle de notre famille repliée sur elle-même.
Et mon père ?
Il me semble être un pauvre homme, aveugle, lent d'esprit et stupide.
mais je pourrais le trouver lent d'esprit et avoir de la tendresse pour lui.
D'où vient que je n'en ai pas ?
mais je pourrais le trouver lent d'esprit et avoir de la tendresse pour lui.
D'où vient que je n'en ai pas ?
Est-ce que je déteste ma mère ? Comment le savoir ?
Parfois je la comprend. Je me souviens d'elle et je comprends.
J'imagine ses doutes, ses tristesses, je me mets à sa place . Naïve et pas futée, devant sa fille obstinée avec un fort caractère. Elle ne demandait qu'à aimer sa fille, moi, et à faire tout ce qui était bon pour cette fille, selon ses critères à elle. Elle m'aimait tant, elle savait si bien ce qui était bon pour moi. Elle le savait, elle aurait voulu me transmettre ce savoir et que je devienne ce qu'elle voulait pour moi, car ça ne pouvait qu'être bon.
Et cette fille qui ne se rendait pas compte de cet amour, au demeurant plus ressenti qu'exprimé, et qui ne voulait en faire qu'à sa tête.
Je lui en veux de ne pas s'être seulement dit : que veut-elle, elle ?
Parfois je la comprend. Je me souviens d'elle et je comprends.
J'imagine ses doutes, ses tristesses, je me mets à sa place . Naïve et pas futée, devant sa fille obstinée avec un fort caractère. Elle ne demandait qu'à aimer sa fille, moi, et à faire tout ce qui était bon pour cette fille, selon ses critères à elle. Elle m'aimait tant, elle savait si bien ce qui était bon pour moi. Elle le savait, elle aurait voulu me transmettre ce savoir et que je devienne ce qu'elle voulait pour moi, car ça ne pouvait qu'être bon.
Et cette fille qui ne se rendait pas compte de cet amour, au demeurant plus ressenti qu'exprimé, et qui ne voulait en faire qu'à sa tête.
Je lui en veux de ne pas s'être seulement dit : que veut-elle, elle ?
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